Dans la tradition, dès la fin de Kippour, on entame la construction de la souccah pour la fête de Souccoth, l'une des trois fêtes de pélerinage mentionnées dans la Bible.

Il s'agissait de la fête des récoltes, célébrée en automne, pendant laquelle les produits récoltés (essentiellement des vendanges) étaient engrangés.

Souccoth est également appelé :

-       Hag ha-Soukkoth : fête des cabanes

-       Hag ha-Asif : fête de la récolte

-       Zeman simhaténou : temps de notre réjouissance

La souccah

A l’origine, le mot souccah désignait les granges de branchages dans lesquelles s'abritaient les agriculteurs durant les vendanges. Ces récoltes donnaient lieu pendant une semaine à une célébration et des réjouissances en l'honneur de Dieu.

Pour nous souvenir des quarante années qui suivirent la sortie d’Egypte, ces années d’errance dans le désert pendant lesquelles des "nuages de gloire" protégeaient le peuple juif, nous devons construire une souccah :

בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ, שִׁבְעַת יָמִים; כָּל-הָאֶזְרָח, בְּיִשְׂרָאֵל, יֵשְׁבוּ, בַּסֻּכֹּת.

"Dans la Souccah tu demeureras sept jours" (Lévitique 23,42).

Les 4 espèces

L’autre mitsvah relative à Souccoth est celle des "quatre espèces" :

-       le Loulav : la branche de palmier,

-       les Hadassim : les branches de myrte,

-       les Aravoth : les branches de saule,

que l’on réunit et que l’on agite

-       et l’Etrog : le cédrat.

Pour Maïmonide, les quatre espèces représentent le plus beau fruit (cédrat), le meilleur parfum (myrte), la plus belle feuille (palmier) et la précieuse plante dont la présence indique la proximité de l'eau (saule).

Pour la Kabale, les quatre espèces représenteraient les quatre catégories d'hommes qui forment le peuple d’Israël : les hommes de savoir et de mérite (le cédrat, qui joint le parfum à la beauté) ; les hommes de savoir mais dépourvus de mérite (le myrte, parfumé mais d'aspect quelconque) ; les hommes de mérite mais qui n'ont aucun savoir (la branche de palmier, majestueuse mais inodore) et enfin, les hommes ignorants sans aucune action méritoire, assimilés au saule qui est sans beauté ni parfum.