Patience et longueur de temps…

Le mois de septembre est déjà bien entamé et pourtant les fêtes de Tishri ne commenceront que dans deux bonnes semaines. Notre calendrier est lunaire et comporte parfois des années embolismiques, ce fut le cas cette année, où l’on rajoute un treizième mois en doublant celui de Adar. De fait, en pareille circonstance, les fêtes de Tishri sont plus tardives mais rarement aussi tard. C’est à peu près tous les dix ans que Rosh Hashanah commence aux premiers jours du mois d’octobre, la dernière fois c’était en 2005 il y a onze ans !

Avez-vous remarqué que si Kippour peut régulièrement coïncider avec un Shabbath il n’aura jamais lieu un vendredi ou un dimanche ce qui poserait de sérieux problèmes avec l’observance du Shabbath. De même le premier jour de Rosh Hashanah ne peut jamais tomber un dimanche, un mercredi ou un vendredi pour les mêmes raisons. Quel casse-tête que nos Rabbins ont pourtant habilement résolu. Notre calendrier actuel a été arrêté il y a bien longtemps, en 358.

Nous voilà donc un 18 septembre à attendre ces fêtes. Les sefardim s’y préparent déjà depuis le début du mois de Elloul lors des offices de selihot tôt le matin. Mais puisque nous sommes « conditionnés » avec la rentrée scolaire à l’imminence des fêtes de Tishri nous pourrions peut-être mettre à profit ce supplément de temps pour nous préparer mieux encore aux célébrations à venir. « Longueur et patience de temps » disait Jean de La Fontaine. Ces fêtes seraient presque une fable où le lièvre et la tortue trouveraient également leur place.

On fera le bilan fin octobre et nous verrons bien alors si le lièvre séfarade ou la tortue ashkénaze arriveront ensemble à la fin des fêtes de Tishri.

Ensemble sans aucun doute avec une expérience différente et de probables heures de sommeil en moins.